Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

(première partie de « Invitation au voyage » de Charles Baudelaire)

Poésie magnifique !

Et une fois que l’on a entamé le voyage ? On s’y prend comment pour le perpétuer ? Fixer une destination ou offrir du luxe, du calme et de la volupté tout le temps ? A deux ?
« Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges jeter l’ancre un seul jour ? » (Lamartine)
Ne pourrons-nous pas vivre au-delà du « toi et moi » ? Tout en restant nous, toi et moi à la fois ?
Réaliser des projets, toi, moi et puis nous ? Pour nous, mais aussi pour les autres. Pour tous ceux qui vivent ?

On peut toujours rêver.

Les rêves, sont-ils la poésie de la vie ? En les réalisant ils se transforment, en nous, et par la perception des autres si l’on veut bien les offrir à leurs regards.
Écrire le script pour un film par exemple, c’est comme écrire un rêve, une poésie. Le réaliser, c’est d’offrir son rêve à tous ceux qui sont prêts à le voir.

Réaliser le rêve d’un voyage, en filmer quelques étapes, mettre les images bout à bout, cela donne quoi ? Des souvenirs pour les voyageurs, de la distraction pour les autres. Si vous en avez envie, vous pouvez cliquer sur ce lien, je vous y invite à un voyage dont nous sommes revenus. Nous.

De ce Nous, il ne reste plus que le souvenir. Aujourd’hui, je suis à la recherche des rêves perdus…